L'ascension de Revolut continue d’impressionner le monde de la finance digitale. La néobanque britannique vient d’atteindre une valorisation record de 75 milliards de dollars lors de sa dernière levée de fonds, marquant une progression spectaculaire par rapport à sa valorisation précédente de 45 milliards. Cette opération a également attiré un investisseur stratégique de poids : Nvidia, le géant américain des semi-conducteurs et de l’intelligence artificielle.
Cette transaction dépasse le simple aspect financier. Elle symbolise la convergence entre deux secteurs en pleine transformation : la finance digitale et l’intelligence artificielle (IA). Pour Revolut, qui compte désormais plus de 65 millions de clients dans le monde, cet investissement confirme sa stratégie axée sur l’intégration massive de l’IA dans ses services. Pour Nvidia, c’est une opportunité d’étendre son influence au-delà de ses marchés traditionnels et de devenir un acteur clé de la fintech.
L’investissement de Nvidia dans Revolut n’est pas un hasard. Le fabricant de processeurs graphiques, devenu l’un des leaders mondiaux de la tech avec une capitalisation dépassant les 3 400 milliards de dollars, cherche à diversifier ses participations dans des entreprises qui exploitent l’intelligence artificielle pour transformer leur secteur. Revolut correspond parfaitement à ce profil.
La néobanque déploie l’IA à tous les niveaux de son infrastructure :
Cette intégration profonde de l’IA fait de Revolut un terrain d’application idéal pour les technologies développées par Nvidia.
Revolut a enregistré un chiffre d’affaires de 2,2 milliards de dollars en 2023, soit une augmentation de 95 % par rapport à l’année précédente. L’entreprise a également dégagé son premier bénéfice avant impôts de 545 millions de dollars, une performance remarquable pour une fintech encore en forte croissance il y a quelques années.
Le modèle économique repose sur plusieurs piliers :
Depuis sa création au Royaume-Uni en 2015, Revolut vise à devenir une banque paneuropéenne. La néobanque possède une licence bancaire européenne en Lituanie, lui permettant d’opérer dans toute l’Union européenne.
En France, Revolut connaît une croissance dynamique avec plusieurs millions d’utilisateurs et des partenariats stratégiques, notamment avec des services d’agrégation financière comme Klark.app. À l’international, l’entreprise regarde aussi vers l’Asie et l’Amérique latine, tandis qu’elle reste prudente sur le marché américain en raison des barrières réglementaires et de la concurrence.
L’entrée de Nvidia pourrait accélérer l’innovation chez Revolut. Les deux entreprises partagent une vision commune : une finance prédictive, capable d’anticiper les besoins des utilisateurs.
Revolut doit relever plusieurs défis :
L’IPO de Revolut reste un sujet récurrent. Avec une valorisation de 75 milliards de dollars et une rentabilité établie, l’entreprise dispose de tous les atouts pour franchir ce cap. Le timing reste cependant incertain, en raison de la volatilité des marchés financiers.
L’entrée de Nvidia au capital pourrait être interprétée comme une préparation stratégique pour renforcer le profil de l’entreprise avant son passage sur les marchés publics. Une IPO réussie positionnerait Revolut parmi les fintechs les plus valorisées au monde, aux côtés de PayPal, Square ou Stripe.
Le succès de Revolut inspire tout l’écosystème fintech européen et encourage les investisseurs à soutenir d’autres startups ambitieuses. L’entreprise emploie désormais plus de 10 000 personnes, avec des équipes d’ingénieurs particulièrement étoffées. Elle constitue un modèle attractif pour les talents technologiques et pousse l’ensemble du secteur bancaire à innover.
Avec l’entrée de Nvidia et une valorisation record de 75 milliards de dollars, Revolut n’est plus une simple startup, mais un acteur majeur de la fintech européenne, avec des ambitions mondiales. L’intégration avancée de l’IA pourrait constituer son avantage compétitif décisif, permettant de proposer une finance prédictive et personnalisée, et de rester en tête dans un secteur de plus en plus concurrentiel.
